jeudi 1 novembre 2018

J'suis instit...

J’suis instit’. Le plus beau métier du monde: tu commences à 8h30, tu finis à 16h30, les récrés durent une demi-heure, t’es en vacances tout le temps… Le pied intégral quoi !!… Enfin c’est ce qu’on me dit.
J’suis instit’. J’suis là (officiellement) pour préparer les enfants à évoluer dans la société… qu’ils ne doivent pas changer. J’suis là (plus officieusement) pour les préparer à rentrer dans les cases (… qu’ils n’ont pas choisies) que cette même société leur a préparée
s d’emblée (avec une légère latitude quand même… faut pas que ça se voit trop !). J’dois taper sur les têtes qui dépassent (comme un condé) plutôt que de leur apprendre à faire dépasser leur tête, leur donner les outils pour choisir (ou pas), tout du moins, se rendre compte de ce qui se joue autour d’eux.
J’suis instit’. Tu sais le tampon de ce pays entre les parents (électeurs à satisfaire) et les élites dirigeantes. Plutôt que de collaborer ou (si le mot te fait peur) de coopérer pour aboutir à quelque chose de cohérent, de faire interpénétrer la vie de l’enfant, l’éducation, l’instruction, la socialisation (le dialogue, en somme!) aussi bien à la maison qu’à l’école et en haut de la pyramide, on préfère te dire que le manque de mixité sociale, l’exclusion sociale, la crise du sentiment d’appartenance nationale (faux problème qui plus est)… bref et bah t’inquiète quéquette l ‘école va mener l’enquête.
Eh toi la haut ! Tu veux pas te bouger !!
Mais aussi toi à côté, de l’autre côté… en bas même !! Tu veux pas te bouger.
Et le plus important toi l’instit’, arrête de te regarder le nombril.

Mehdi.

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