jeudi 27 avril 2017

J'aspire...

Je refuse la différence, la différence qui fait peur, la différence qui juge parce qu'il y a une différence, la différence qui condamne par peur, au cas ou... 
J'invoque la différence, la différence qui permet l'enrichissement, la différence qui permet l'ouverture sur le monde, la différence qui permet de dire que l'homme est un puits sans fond et...tant mieux. 
J'aspire à ce que la conscience collective prenne consciences que le plus beau des voyages se trouvent dans la rencontre de l'autre...
J'implore l'Humanité dans sa complexité, dans ses ambiguïtés, dans ses paradoxes...  
Je déplore la suspicion, qui à l'image de ce serpent vient susurrer à l'oreille que l'autre n'est pas comme il devrait être, qu'il n'est pas à sa place ici, qui se propage et s'incruste, qui se métamorphose en rumeur puis en vérité.
Je condamne l'inertie, le nombrilisme et la fatalité ces forces maléfiques qui figent l'esprit, qui restreignent le champs des possibles et qui n'ont de finalité qu'elles mêmes.
Je leur oppose la spontanéité, l'imprévu et la créativité.
Jérémy



                                                                                                                                                       Jérémy

mercredi 5 avril 2017

Pour combien de temps encore ?


Je sais ce que je veux faire dans la vie depuis mes 13ans.
Le choix de mon bac, de mes options, l’année sabbatique prise pour l'expérience et vieillir un peu avant de passer les concours, ces fameux concours !
Trois ans de formation, quinze mois de stage, des dossiers à n’en plus finir, un mémoire...
Putain de réforme, je validerai le dernier DC l’année prochaine.
Je vais enfin pouvoir commencer à bosser, je postule un peu, pas trop, la "prév", seulement la "prév".
Quelques semaines de vacances quand même, on ne sait jamais si les prochaines tardent à venir, au moins je commencerai en pleine forme.
Et puis c’est parti :
Septembre 2011 : CDI je rencontre des collègues, des motivés, d’autres moins, des vieux de la vieille, d’autres moins, des cons, d’autres moins...
J’ai envie de changer le monde, de vivre le quartier de donner le maximum pour voir les jeunes avancer, se trouver, se construire.
Au début la motivation est tellement forte que les petits obstacles, les murs et les nids de poule je ne les voit pas, je les saute en fermant les yeux :
« Des séjours de quatre jours uniquement ? c’est toujours ça et c’est mieux que rien ».
« Tout le monde ne veut pas décaler ses horaires en été ou faire des soirées ? ce n'est pas grave nous on le fera ».
« Les sans pap de la place ne font pas parti de notre public ? c’est pas un soucis on les accueillera discrètement ».
Avec le temps les embuches se sont accentuées, les murs ont grandis eux aussi, et la motivation vas en dent de scie.
Les questionnements ne trouvent pas de réponse.
Les rendus compte n’ont plus de sens.
Les valeurs de l’association se perdent, ou plutôt on ne les retrouve pas, ces valeurs.
Mais au fait quelles valeurs ?
C’est peut être ça le problème, les valeurs, parce que j’en ai moi des valeurs, j’en déborde même...
Mais eux ? ceux qui nous financent ? ceux qui nous valident ? ceux qui nous cadrent ? elles sont où leur putain de valeurs ?
Il leur suffit de protéger quelques emplois à tout prix ? D’accepter de tout céder sous prétexte de continuer à exister ?
Le fond du problème personne n’en parle, les jeunes, ces êtres humains (Oui, oui ! ils sont humains tout comme eux, tout comme nous).
Ca démotive tout ça, ça pousse même à lâcher quelques unes de mes valeurs en route, juste parce que ça deviens trop dure de les tirer encore et encore, avec les obstacles, les murs et les nids de poule…


Le problème c’est qu’en les lâchant, je perds un peu de moi, de l’"éduc" que j’étais il y a six ans, celle qui fonçait tête baissée, celle qui ne comptait pas ses heures, celle qui était convaincue par son "taff" et qui y croyait dure comme fer. L’autre problème en les lâchant ces valeurs, c’est que tout est un peu plus compliqué maintenant, le sens plus difficile à trouver.
Alors oui, je sais ce que je veux faire dans la vie depuis que j’ai 13ans, mais je ne sais pas combien de temps je tiendrai encore.
Léa