mercredi 28 mars 2018

D'un secret de famille...


D'un secret de famille se crée un tabou. Un tas de bout invisible mais pourtant présent à tous les étages et sous toutes ses formes.
D'un secret de famille se créé un tabou. Transmission, reproduction inconsciente des schémas familiaux pourtant si éloignés de ce que l'on croit vouloir faire.
D'un secret de famille se crée un tabou.Un poids d'une insupportable lourdeur sur l'âme entière sans comprendre ni pourquoi ni comment rien n'est dit, tout est tu, tout se tue dans le rien et pourtant tout est là juste, là...
D'un secret de famille se crée un tabou. Inutile de recoller les deux bouts, il manque un morceau qui est...secret. Pourtant de l’extérieur il est comme le nez au milieu du visage.
D'un secret de famille se crée un tabou. Pour protéger, éviter, ne pas se rendre compte...Croire que si rien n'est dit, tout passe sans laisser de trace...et puis "ça ne te regarde pas !". Non dit !
D'un secret de famille se crée un tabou. Tout le monde le sait, tout le monde le protège pour ne pas...Il faut passer à autre chose... mais tout le monde y fais référence sans le vouloir, sans le savoir sans.... sans rendre compte. Il déborde...
D'un secret de famille se crée un tabou. Qui empêche de se construire, qui entraîne un manque pour celui qui ne sait pas..puisque c'est secret...
D'un secret de famille se crée un tabou. Alors tu t’empêcheras toi même d'en parler. De quoi exactement ? Tu ne sais, c'est secret et de toute façon on t-a dit que "ce n'était rien"...
Pourtant, tu insulteras à chaque fois ta mère quand elle te dira que tu es fils unique. Pourquoi ? c'est secret...A priori tu l'es réellement !
Pourtant ton identité tu la cherchera a travers vent et marais alors que tes origines tu  crois les connaitre.

Jérémy






mardi 13 mars 2018

Le corps...


Le corps a son propre langage.
En métamorphose, le corps dit quoi ?  Kafkaïen il se repli, se cache, se développe... Adolescent il tangue, tente de s'exprimer, pas simple de se bouger, difforme c'est un combat interne constant..
Alors il peut être mutilé, mutique, malmené. Stigmates d'une intimité au combien douloureuse... Il dit le mal aise intérieur..
Mais pas que... le corps parle le langage de l'esprit alors l'esprit est prisonnier de son corps...
Le corps peut être enfermé à l’intérieur des murs.. Le corps se trouve ainsi prisonnier des murs difficile de le bouger de le mouvoir, alors il sera gonflé autant qu'il peut l'être comme pour dire qu'il existe dans cet espace contraint.
Le corps brisé par la rue, se recroqueville, courbe l’échine afin de combattre le froid, les regards... Le rejet de la société.
Le corps battue se cachera tant qu'il pourra car trop honteux d'être ce qu'il est, il se sentira juger de ne pas être assez fort. Les rôles sont ainsi inversés, le corps de l’oppresseur sera fier, distingué et présent il éclatera aux yeux de tous. "Jamais il ne pourrait faire ça !" son corps semble le dire.. Le corps prisonnier de son mensonge...
Le corps contaminé, qui tente de...qui lutte face... face à la maladie. Amaigrie, amoindrie le corps face à lui même en combat contre lui...
Le corps charnelle, généreux, le corps trop trop présent... Prisonnier de son enveloppe sensuelle.

Carte au trésor de l'histoire personnelle, il dit par ce qu'il est, par ce qu'il tente de cacher. Il dit ce qui ne peut être dis, il ne triche pas le corps il est tel qu'il est...
Le corps en accord ou pas d'accord, le corps en lutte entre ce que l'on veut être, ce que l'on pense être ce que l'on est... et ?
Le corps en accord ou pas d'accord avec ce que l'on attend : qu'il soit fier, élancé, disponible, mince, caricaturale... d'une société au combien juge ante d'apparence corporelle..

Le corps passe reste l'âme on y est...

Jérémy

samedi 10 mars 2018

Il y a des chercheurs...


Des chercheurs qui ont la tête dans les étoiles et des rêves de galaxie,
Des chercheurs qui ont les yeux dans un microscope et qui sauvent des vies...
Des chercheurs qui ont les yeux qui brillent devant une pépite d'or...
Et il y a des chercheurs de sens, de sens éducatifs dont le trésor est la rencontre... la rencontre que le chercheur fait avec un groupe, un jeune, une personne, un naufragé...
Sans cesse il cherche, il cherche le sens de ce qu'il fait, de ce qu'il dit, de ce qu'il entreprend.
Alors comme un chercheur de nanoparticules avec sa chemise blanche, le chercheur de sens utilise ce qu'il est.
Comme un chercheur il fait des projets, il a des objectifs, émet des hypothèses en fonction des constats qu'il peut faire.
Comme un chercheur il s'appui sur son expérience pour se permettre d’expérimenter à nouveau et se fou pas mal du reste quand il a une idée en tête.
Comme un chercheur il rend compte de son travail, il se fait presser, il n'a pas de temps, il doit être rentable alors qu'il ne le sera jamais... Pourtant, du temps il lui en faut. Et comme un chercheur il sera peut être mort avant de voir la fin de sa quête.
Comme un chercheur il coupe un "cheveu en quatre" car comme un chercheur il veut être au plus prés, au plus prés de ce qu'il se passe dans le lien...
Ces chercheurs tentent de réduire les inégalités,
Ces chercheurs souhaitent changer le monde,
Ces chercheurs n'auront jamais la science infuse.
Le but du chercheur de sens n'est pas d'être encensé...juste d'être sensé.

Jérémy

samedi 3 mars 2018

J' accuse...nous éducateurs spécialisés...


J' accuse...nous éducateurs spécialisés, d'ici ou d'ailleurs.
Éducateurs, à la gueule bien pendante, au crachoir aussi efficace qu'une mitraillette enrayée derrière un café, une clope...
Éducateurs à l'éthique, étiquetée par des convictions qui ne vont pas plus loin que...que le bout de son crâne...
Éducateurs que l'on utilise car des idées saugrenues qui vont bien il en a...
J'accuse...nous éducateurs spécialisés, d'accepter sans cesse...d'accepter qu'il ne se passe rien...
Esprit de corps, corporatisme en rien...
La protection de l'enfance par en C...tout le monde sans bat les C...ouettes !!!
La question est posée et absurbe : Comment éviter les placements car trop coûteux ?
Les réponses sont trouvées et accablantes : Plus de contrats jeune majeurs, plus de places d'hébergements d'urgences, accompagnements au rabais...
La prévention spécialisée meurt à petit feu....et ??
M.N.A, les flics leurs mettent des coups de pompes dans la gueule, ils crèvent dehors et en tout bons  Éducateurs que nous sommes ont les raccompagnent à la gare...avec un ticket dézoné...en ayant cru qu'on avait fait quelque chose...
La liste est longue et touche l'ensemble du secteur.
J'accuse... nous éducateurs spécialisés, de rester muet face...
Face à l'homogénéisation de l'ensemble des métiers du travail social qui sait quoi ? qui dis quoi ? Pas grave...
Face à la suprématie des appels à projet... qui n'a de but que de diviser l'ensemble des associations... Qui peut travailler dans ce contexte et croire encore que l'on fait du social ??
Face aux chiffrages, indicateurs qui n'ont d’intérêt que dans des logiques statisticiennes...
Chiffrons...Surtout ne déchiffrons pas ce qu'il se joue...Ne pensons pas...Notre travail nous le faisons bien pour...1400e par mois...Soyons rentable !
Face aux stratégies politico-politcienneux qui vise à diviser pour mieux régner.
Contentons-nous d'être des keufs du diktat social et maintenons la paix social...Après tout l’Emancipation fait peur...
J'accuse...nous éducateurs spécialisés...
Ne soyons pas dupe...
Dernier maillon de la longue chaîne des politiques publics, nous sommes les premiers témoins de la  dérive de notre société,  notre responsabilité ne doit pas s'incarner dans la banalité...du mal..
Je m'accuse d'être acteur de ce con..stat...

Jérémy