jeudi 26 avril 2018

Condamnation sociale à perpétuité...



Une erreur et...la barre comme exutoire mais les barreaux viennent te barrer tes rêves de baraques le bord d'un lac...
Alors tu te retrouveras liée à ton destin de braqueur. La case prison pour te punir, te faire comprendre que la société a des limites. Alors les mains liées, la tête baissée tu y rentreras.
Mais le plus dur ne sera pas d'y rentrer...
Le cerveau barré, en vrac tu ressortiras... Si seulement c'était tout... Après la punition carcérale qui à des limites dans le temps, la sentence sociale en est bien pire... Le temps n'efface pas...
L'addition est salée. Pourtant, tu as accepté de payer ta peine et peu importe ce que tu as fait, mais toi tu assumes....
Tu es libres.
Sur le papier tu as payé ta dette...
Mais t'as plus de taf et t'as un trou dans ton C.V...Même si tes potes te soutiennent ta femme elle s'est fait la malle même ça tu le comprend.
Alors tu dérives...
Le comptoir du bar comme seul barque qui te permet de naviguer sur les flots en pleine tempête...
Tu feras du barouf... Tu brailleras haut et fort...Mais tu n'auras pour réponse que ton écho..
Le stigmate n'est pas visible mais tellement sournois. Que tu te noies dans le brouhaha de ton cerveau et tu largues les amarres.

Alors parlons-en de la préparation à la sortie qui se prépare... à l’intérieur...
Parlons-en des permissions de sortie inaccessibles...parlons en du nombre de suivi par C.P.I.P....
Parlons en de ces rebuts de la société, ex-taulard qui préfère dormir dehors tellement la marche est inaccessible.

La peine de mort n'existe plus mais la mort sociale est une réalité et nous sommes tous coupables...

Jérémy




vendredi 20 avril 2018

L'addiction s'il vous plait...


Douce est la drogue, dur peut être la consommation...
Dépendance n'est pas addiction... Mais il n'y a pas d'addiction sans dépendance le tout ne fera....pas forcement le reste!
Le paradoxe demeure...société sans drogue brandissant haut et fort l'apologie des médicaments parfumés...et des parfums aux odeurs d'opium hein ?!
Société  cent drogues permettant l'accès à tous d'une consommation sans risque !
Sensationnel...le produit n'est pas le problème, il est sans contexte la solution d'un problème san(g)s fond... De plus sans conteste le plaisir en est la raison.
Inutile de s'attarder sur le produit...Toutefois...
Le produit cache...cache une faille, une rupture sans équivoque à vif de sang...pourtant la dépendance n'est pas l'addiction et puis ça peut passer car le risque, l'expérience de cent ados n'est pas la raison d'un adulte en sang... Pourtant ne banalisons pas l'unique raison d'un adolescent de consommer...l'interdiction provoque le tabou, tas de boue indécrottable... Qui cent fois sur cent ne provoquera que le mensonge...
Le mensonge...la confiance d' un adulte...qui se croit berné par un "tox" de tout âge...sure qu'il l'est... Le produit prend la place de l'humain, l'Homme ne se voit que par le produit, la boucle est bouclée...la pierre tombale est...proche  !!!
Pourtant, l'Homme n'est humain que parce qu'il est multiple, l'identité ne s'incarne pas à travers un produit...une couleur...un sexe !
L'identité "individuelle" n'est pas que l'identité "statutaire" sinon c'est la mort assuré à cent à l'heure...
Pourquoi pas ? Pourquoi pas !! Mais cent vies en valent une... Alors ?
Alors, alors d'un adulte à un ado tissons mille ponts qui permettront d'être cent fois sur cent à l'écoute...des cents milles ruptures qui justifient cents joints..d'un adolescent.
Alors, alors d'un adulte à un adulte permettons sans équivoque l'expérience d'une autre expérience qui ne permettra pas l'arrêt mais la réduction des risques sans quoi rien n'a de sens...
Une société sans drogue n'existe sans doute pas...Heureusement !

Jérémy

dimanche 15 avril 2018

De la norme..à la parentalité...

Hier j'étais à un café des parents.
Vous savez ces endroits destinés aux parents pour parler de thématiques liées à l'éducation de leurs enfants.
Ce café des parents on l'anime à deux, un psychologue et...moi !
Un café des parents c'est passionnant.
Pourquoi ?
Parce que Dame "Évidence" est proche...
Cette grande dame dont les contours sont trop lisses pour être complètement sincère.
D'être parent c'est dur d'évidence tout le monde le sait... Tous les jours, tout le monde se le dit. Pourtant, pas si simple de parler de ce qui fondamentalement ne va pas si bien. Pas si simple de dire qu'on ne sait plus comment faire... et quand bien même on l'a dit...?? Le jugement social tombe, la sentence sera lourde et pénible n'en soyons pas dupes le prisme des mauvais parents surgis ! Vous êtes responsables, "mais que font les parents", "c'est pourtant évident il suffit de mettre des règles", "moi les miens je les tiens"...
Quoi de pire, quand on a l'impression de tout tenter et de faire ce que l'on croit qu'il est bon de faire parce que c'est évident...Pourtant c'est pas si simple...
Dame évidence invite alors ses cousins Mr Doute, Mme Culpabilité, Mme Colère et toute sa famille...
Alors pas si simple de s'adresser tout d'un coup à un psychologue ou un éducateur ! Eux ils savent...
Faudra montrer que nous aussi, alors on donnera le change, on fera voir qu'on sait, on viendra voir quand même juste au cas ou il y des choses à attraper et si... Et si peut être on osera parler un peu de nous..
D'évidence, l'évidence pointe le bout de son nez et ce dés le premier jour où il/elle pointe le bout de son...être.
La rencontre entre une mère et son enfant est "normale" elle l'a voulu, ils l'ont fait et puis...L'enfant rêvé, idéalisé a une forme et ce n'est pas lui qu'on avait imaginé, rêvé, pensé porter... Pourtant ce sentiment parcours l'esprit et le corps...Alors elle n'en dira rien c'est évident c'est elle qui ne va pas bien, on lui a dit c'est évident l'instinct maternel existe ! Pourtant ce qui est "normal", c'est justement de penser qu'une rencontre n'est jamais évidente...Et que l'instinct maternel personne n'en sait rien...Hormis qu'il provoque en sentiment abject de culpabilité pour une mère.

Et puis ça continuera, après il faudra qu'elle/il soit propre en rentrant à l'école...Propre...Les vacances passent par là tout le monde tout nue...Et puis par magie elle/il sera propre. Parce qu'une nouvelle fois c'est la machine à normaliser les comportements qui se met en route...L'école..La propreté n'en est qu'une illustration...Pression sociale quand tu nous tiens...

Puis plus tard à l'adolescence Dame Évidence fera des ravages...Elle/il fume, elle/il fugue, elle/il vole, elle/il nous prend pour des vieux cons, on a plus confiance...
"C'était pas comme ça à notre époque !", pas si sûr rappelez vous votre temps, ce temps d'un autre temps dont les codes étaient d'apparence différents mais fondamentalement identiques... La "mob" sans casque, les bals, les premières cuites...
"D'accord c'est vrai, mais y avait quand même plus de respect".."Le fouet et la baffe n'étaient pas loin... "
Le respect de l'enfant  s'incarne t-il dans la violence, la menace, le chantage ?  Pas si sûre, pas si sûre qu'il y avait plus de respect de peur peut être... Sans doute...

Elle/il tente peut être de s'envoler de ses propres ailes ?

Et parfois le placement s'impose...c'est triste un placement...c'est compliqué un placement...c'est une rencontre impossible entre des êtres qui s'aiment sans doute, peut être, c'est un déchirement...C'est un jugement social, une relégation des parents au rang de mauvais parents. Pourtant un placement s'il est accompagné, pensé il peut être l'espoir d'une nouvelle rencontre.

L'inconscient collectif induit de fait une pression sociale sur le rôle que doivent jouer les parents auprès de leurs enfants. Cet inconscient collectif bourré de préjugé fondé peut être surement à un moment donné ne repose aujourd'hui sur rien de cohérent.
La norme s'impose de fait, elle prend forme dans l'évidence pourtant celle-ci si tentée qu'elle existe n'est pas posée du tout là elle devrait être posée et ce sans doute pour des raisons...

Jérémy





mercredi 4 avril 2018

Tapis pour faire le tapin...


Tapis, pour faire le tapin, ça tapine...
Là-bas, bien loin de ce que l'on croit tout le monde se côtoie, grande et petite bourgeoisie, ouvriers, hommes d'affaire, politiciens...hétérosexuels, bisexuels, homosexuels, mariées, veufs, jeunes, vieux...versaillais, j'en passe...et des meilleurs !
Hommes, Femmes, Trans...
Roumanie, Algérie, Brésil, Maroc, France..
Tapis, pour faire le tapin, ça tapine...
Un tour de passe-passe et l'affaire est dans le sac, au suivant et ce tout au long de la nuit...
Enchaînés par des macs, macrelles, traitements hormonaux inaccessibles, drogues...
Où choix d'une émancipation personnelle, d'une libération des corps assumés.
Le clivage est grand et lourd de sens...Pourtant c'est une réalité.
Tapis, pour faire le tapin, ça tapine...
Une lampe de poche à la main, de peur de se faire pécho par les flics... Savatés par moment...
Non la prostitution n'est pas interdite, pourtant...La crainte demeure.
Pourtant la loi se durcit, les clients sanctionnés, le racolage passif  toujours présent et laissé à la libre interprétation des forces de l'ordre au jugement éthique sans précédent...
Inévitablement les lieux de prostitutions seront moins visibles mais tout aussi présent, inévitablement les risques seront plus importants et l'une des conséquence sera la hausse des infections sexuellement transmissibles, inévitablement l'insécurité grandira pour ces personnes.
Tapis, pour faire le tapin, ça tapine...
Il est vain de penser que la prostitution disparaîtra, il est vain et discriminant de penser que toutes les personnes qui se prostituent sont des victimes.
Il est urgent d'informer les clients, sur la nécessité de considérer les personnes qui se prostituent comme des êtres à part entière, il est urgent d'informer les hommes en képis qu'une personne prostituée qui vient dans votre commissariat se doit d'être protégée en tant que telle.
Il est urgent d'informer la population que l'interdiction n'empêche pas le "problème" mais qu'elle le déplace juste un peu plus loin...
Il est urgent de considérer les personnes qui se prostituent comme des personnes...

Jérémy