jeudi 24 mai 2018

"La loi, la limite et...moi "


Il est de bon aloi de penser que la loi est notre cadre d'intervention...
Pourtant... Une fois qu'elle est posée on fait quoi ?
La question demeure et puis flic ou pas flic...?
Le constat : la loi peut faire barrage à l'éducatif et/ou au soin ! Pourquoi ?
La loi ne cherche pas à comprendre le pourquoi, le comment... La loi est posée, si elle n'est pas respectée la sanction tombe...Elle signale le hors la loi.
Mais, mais "plus de 20% des personnes incarcérées sont atteintes de troubles psychotiques"* et "les experts ne concluent plus à l’irresponsabilité"**...
Sans aucun doute ils étaient hors la loi mais malades aussi... Le problème n'en est pas plus réglé.
Là dedans la pratique éducative ?
Un jeune fume du shit ! Il est hors la loi, le règlement intérieur le stipule, la loi sanctionne...et puis il le sait, il est en structure pour ça !
Continuer à poser la loi ? Ou comprendre ce qui se passe pour lui ? Les deux ?
Sur le file jusqu'ou va t-on ?
Pourtant il serait contre productif de se limiter à la loi. Cautionner ?  Qui devient le hors-la loi de qui ? Ou est l'éducatif ?
Le carcan se resserre entre les valeurs, la loi, le jeune, l'institution, les limites internes et propre à chacun.
Il semble que cela induit la question du risque. Etre éducateur c'est parfois prendre des risques....
Pour comprendre, dénouer, mettre du sens et accompagner.
Le risque en lien avec ça propre loi symbolique, celle qui a permis à l'adulte et intrinsèquement au professionnel que nous sommes de se construire.
Face à la loi, l'éducatif à tout son sens quand il permet d'accéder à l'individu, quand au lieu de s' intéresser au produit, il s’intéresse aux raisons du produits...Au jeune et à l'adulte que nous avons en face en tant que sujet et non toxicomane, jeune délinquant, malade mentale... L'éducatif peut s'incarner par la loi, mais il ne peut se limiter à ça...L'éducatif se doit de ne pas regarder à côté, de ne pas faire comme-ci il n'avait pas vu sous prétexte de la loi. La loi peut lui troubler la vue.
L'éducatif a les clefs pour comprendre et permettre une évolution de certains comportements, certaines attitudes quand la loi elle va venir renforcer ces attitudes.

Jérémy

*https://oip.org/decrypter/thematiques/sante-mentale/
**https://oip.org/decrypter/thematiques/sante-mentale/

samedi 19 mai 2018

Histoire d'or...


Histoire deux cœurs en amour pour un cœur qui bat...quelque part ailleurs.
Histoire de couples maudits par une...malédiction.
Alors histoire d'abnégation, de détermination, de larmes...de médecine, parfois...souvent...trop souvent sans doute ! Et ce sur un corps féminin culpabilisé
de ne pas y arriver.
Histoire d'une femme qui doit porter, c'est sa fonction, elle le sait depuis toujours, c'est sa fonction aux yeux de la société... Absurde.
Histoire de famille, de tumultes, d’incompréhension, de maladresse, de larmes encore...
Histoire du regard des autres et d'une société au reflet malveillant.
Histoire personnelle l'un pourrait, l'autre non alors..."je fais quoi ?"
Alors histoire deux cœurs en amour.
Histoire de vie, histoire de deux vies et d'une vie pas encore là.
Puis histoire de bêtises encore, de filiation, de sang, d'hérédité familiale, de croyance, de représentations judéo-chrétienne, de jugement à la hâte, qui trouve que c'est bien... que les pauvres orphelins ont besoin de parents mais que la procréation c'est quand même mieux... Absurde la question n'est pas là.
Histoire de peur personnelle " à votre place, vivre sans enfant je ne pourrais pas" dégât collatéral issue d'une arme de destruction massive la bêtise, jugement à la serpe.
Histoire d'un pieds de nez, deux yeux qui seront bleus et un sourire qui effacera le reste.
Leur victoire est là, leur force en est décuplée, leur amour intact.

Jérémy








mercredi 16 mai 2018

Ecrire pour...



Ecrire pour parler de sa pratique, peu connue, mal méconnue, stigmatisée.

Ecrire pour rendre compte, pour s'en rendre compte,  pour partager et détailler le lien, la relation.
Ecrire en réunion, les objectifs, le projet puis dessiner entre les lignes, pour décompresser.
Ecrire dure, pour témoigner d'une réalité, écrire pour signaler, placer... parfois parce qu'il le faut.
Ecrire pour informer, se préoccuper...
Ecrire pour transmettre, à elle/il , à nos collègues sur le cahier de transmission afin d'être cohérent ensemble.
Ecrire, une note pour le juge, pour décrire une situation.
Ecrire pour soutenir, argumenter avec ce qu'elle/il est.
Ecrire, dans un livret de formation pour un peut-être futur collègue.
Ecrire pour qu'elle/il n'oublie pas le rendez-vous. Ecrire autrement qu'avec des lettres quand elle/il ne sait pas écrire.
Ecrire  dans une autre langue pour partager,  un morceau de vie.
Ecrire avec des fautes, sans faute.
Ecrire sans jugement, ce qu'il en est, collectivement ou seul devant sa copie.
Ecrire et être lue par elle/il.
crire en atelier car les mots ont un sens, et l'écriture permet la valorisation.
Ecrire pour ce souvenir et ne pas perdre le file d'une réalité parfois déconcertante

Ecrire pour laisser une trace de ce métier.

Jérémy

lundi 7 mai 2018

La différence...ne demande rien


La différence...ne demande rien.
Pourtant elle provoque la peur.
Ce n'est pas la différence qui pose problème, c'est la peur que l'on se fait de l'autre parce qu'il apparaît comme différent.
Alors, le jugement, les préjugés, les stéréotypes fleuriront sous un épais nuage de pluie...
Alors, la pensée s'arrête, se fige, se stop...c'est tellement plus évident de se dire que celui-qui est différent ce n'est certainement pas nous.
La différence...ne demande rien.
Pourtant elle provoque parfois un enthousiasme débordant d'hypocrisie...parfois...souvent.
Puis soudainement quand ce qui diffère, apparaît aux yeux de tous, la différence...indiffère...
et entraîne le rejet. Différent mais pas trop.
La différence...ne demande rien.
Pourtant la norme vient constamment lui chuchoter à l'oreille qu'elle n'est pas la bienvenue...
Normons des comportements anormaux face à des situations (a)normal. 
Normal, l'agent de normalisation fait son travail correctement...Paradoxalement, impossible.
La différence...ne demande rien.
Pourtant, adapté, il n'est pas adapté, son comportement n'est pas adapté. Son comportement n'est pas adapté aux circonstances...son comportement.
Alors rééduquons, du...con.
Tordre, briser, enfermer, punir, cacher...adapter.
Ce n'est pas parce que les "choses" nous font  peur que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas qu'elles nous font peur.
Tellement plus riche d'humanité d'accepter cette différence.

Jérémy